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Conjoncture des marchés fonciers En Italie, le fermage se développe en alternative à l’acquisition

Comme chaque année, la Fnsafer publie les grandes tendances du marché foncier. Le dernier rapport présenté en mai 2013 sur le marché des terres agricoles en Europe porte sur l’année 2011. Voici les caractéristiques du marché foncier en italie.

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En 2011, l'écart entre les prix des terres agricoles italiennes est de 1 à 3 entre le Sud (11.600 euros/ha) et le Nord-Est (41.700 euros/ha). (©Terre-net Média)En 2011, en hausse de 0,6 %, le prix des terres agricoles italiennes atteint 19.400 euros/ha, alors que la Vac/ha (1) progresse de 7,6 % après deux années de baisse.

Si le prix des terres est multiplié par 1,4 entre 1995 et 2004, la hausse n’est que de 5,2 % entre 2004 et 2011. Ce ralentissement accentue les inégalités entre le nord et le sud du pays. En effet, depuis 2008, le prix des terres progresse encore dans le Nord-Ouest (+ 2,8 %) et le Nord-Est (+ 2,2 %) alors qu’il recule dans le Centre (- 1,5 %) et stagne dans le Sud (+ 0,4 %). Il en résulte en 2011 un écart de près de 1 à 3 entre le Sud (11.600 euros/ha) et le Nord-Est (41.700 euros/ha).

Par ailleurs, hormis en 2007, la progression annuelle du prix des terres est systématiquement inférieure à l’inflation depuis 2004. Ainsi, derrière la progression de 5,2 % entre 2004 et 2011 en valeur courante se cache en réalité une diminution de 8,7 % en termes réels.

Terre-net Média publie les analyses des marchés fonciers de quelques pays d’Europe et des Etats-Unis réalisées par la Fnsafer. Pour consulter l’ensemble de ces analyses, Cliquez ici.

Malgré une légère reprise des échanges dans plusieurs régions, le marché des terres transalpin reste peu animé en 2011. Si la stabilité des prix est un facteur rassurant pour les agriculteurs souhaitant agrandir leur exploitation pour réaliser des économies d’échelle, la volatilité des prix agricoles et des revenus incite à la prudence. D’autant que, dans un contexte persistant de crise économique, les conditions d’accès au crédit restent dures. Par contre, la demande reste forte de la part d’entrepreneurs qui cherchent à optimiser leur parc de matériel, en combinant les travaux à façon et la culture de leurs propres terres.

Dans ce contexte d’instabilité latente, couplé plus récemment aux incertitudes liées aux réformes de la Pac, la structure foncière italienne est modifiée en profondeur. Le recours à la location ou le prêt à titre gratuit (commodat) se développe en effet fortement, via des contrats de courte durée, inférieurs à cinq ans, voire saisonniers. Entre 2000 et 2010, ces surfaces augmentent de 60 %. Elles représentent désormais 38 % de la Sau italienne en 2010, contre 23 % en 2000. L’augmentation est près de quatre fois plus importante dans le Sud (+ 114 %) que dans le Nord (+ 29 %). Pour autant, les surfaces en fermage ou commodat restent plus développées en 2010 dans le Nord (46 %), du fait d’un fermage historiquement moins développé dans le Sud (33 %).

En ce qui concerne la pression sur les terres agricoles due à l’implantation de panneaux photovoltaïques au sol, le phénomène s’est arrêté, conséquence probable de la nouvelle réglementation, plus stricte, concernant leur installation sur des terres agricoles.

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